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Naissance d'une Montre 3 - Acte II

Il y a deux ans, Karl-Friedrich Scheufele, co-président de Chopard et président de la Chronométrie Ferdinand Berthoud, annonçait le lancement de «Naissance d’une Montre 3».



Ce projet d’entreprise fédère artisans et apprentis du groupe (Chopard et Chronométrie Ferdinand Berthoud) autour d’un objectif commun : pérenniser le savoir-faire horloger. A contre-courant des tendances actuelles d’automatisation et d’industrialisation, cette synergie ainsi créée s’attache à réaliser un garde-temps en employant uniquement des techniques manuelles traditionnelles.



Le premier acte de ce projet dévoilait la fusée-chaîne, symbole fort des travaux de Ferdinand Berthoud liés à la chronométrie de marine au 18e siècle. Le deuxième acte révèle aujourd’hui les machines-outils, instruments indispensables permettant de mener à bien un projet d’une telle envergure, selon les critères stricts d’un travail fait à la main.



À quoi bon perpétuer un art s’il n’est pas transmis ? Le constat est simple, sa mise en œuvre plus délicate. La Haute Horlogerie est une construction sédimentaire de plusieurs siècles. Les savoirs se sont accumulés, souvent transmis, parfois perdus. Les réhabiliter n’est pas un luxe : c’est un devoir, une responsabilité.


Le projet «Naissance d’une Montre» s’en donne la mission. Initié par la fondation Time Æon, il inaugure son troisième chapitre avec la Chronométrie Ferdinand Berthoud, associée au groupe Chopard. Le garde-temps né de cette initiative devrait voir le jour d’ici trois ans, en 2024. Il n’en sera réalisé que 11 exemplaires, mais l’atelier qui le verra naître est aujourd’hui opérationnel.


Deux ans de préparation de l’atelier



Pour ce type de projet, le temps de préparation est au moins aussi long que le temps d’exécution à proprement parler. Réaliser un garde-temps à la main exige de rassembler des compétences, des savoir-faire et des outils très spécifiques. Beaucoup sont tombés en désuétude.


Le but du projet «Naissance d’une Montre» est de retrouver le fameux «tour de main» et de le transmettre aux horlogers d’aujourd’hui, travaillant pour la plupart sur des machines à commande numérique (CNC). Le calibre du garde-temps sera d’ailleurs conçu pour s’adapter aux capacités de ces anciennes machines, et non l’inverse, comme c’est le cas dans l’horlogerie contemporaine de volume.


Un atelier sur mesure



D’anciennes machines-outils ont ainsi pris place au sein de Chopard Manufacture, à Fleurier. Ces cinq équipements des années 1950 à 1960 ont été rassemblés en un nouveau lieu destiné à promouvoir le travail artisanal : l’espace «Fait Main». Cette unité spécialement dédiée au projet «Naissance d’une Montre 3» côtoie désormais les horlogers et décorateurs de la Chronométrie Ferdinand Berthoud mais également d’autres Métiers d’Art tels que l’émaillage et la gravure à la main.


Parmi ces machines-outils, un Tour Schaublin 102 datant de 1960 sera consacré au façonnage de composants circulaires : axes, fusées, piliers, pignons, roues, tambours de barillet, tenons, tiges de remontoir, vis, etc.


Une machine à pointer SIP de 1960 sera dédiée aux opérations d’alésage, de fraisage, de perçage, de rectification et de taraudage sur des composants variés : bascules, leviers, platines, planches de roues, ponts et ressorts. Pour travailler les matériaux les plus résistants, dont les outils de coupe, c’est une machine Ewag qui sera mise à contribution, grâce à sa meule diamant.


Pour toutes ces opérations, les experts des différentes entités de la maison n’utiliseront que des outils également faits sur mesure et à la main. C’est à une fraiseuse Aciera F3 que reviendra cette mission. Elle permettra la réalisation d’équipements et de posages.


«Le garde-temps que nous révélerons en 2024 sera l’aboutissement d’un processus qui, au total, aura duré près de cinq ans», explique Karl-Friedrich Scheufele, co-président de Chopard et président de la Chronométrie Ferdinand Berthoud. «Naissance d’une Montre 3 est un projet d’entreprise à la croisée de chemins artisanaux, historiques, horlogers et techniques. Pour y parvenir, nous mobilisons tout une palette de compétences et de machines qui n’ont plus été réunies au même endroit, au même moment et dans le même but depuis près de 50 ans».



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A propos de « Naissance d’une montre »

 

« Naissance d’une montre » est un projet collectif créé en 2009 afin de remédier à la perte des savoir-faire traditionnels horlogers. Au sein d’une fondation créée à cet effet, la Time Æon Foundation, un petit nombre d’horlogers indépendants d’exception et de maisons de Haute Horlogerie se sont réunis dans le but de documenter, préserver et former des élèves afin d’assurer la transmission de cet héritage.



Cette mission se matérialise par la réalisation de garde-temps fabriqués et décorés à la main, à l’aide de machines anciennes et manuelles et sans assistance numérique. Chaque création est le fruit du travail de nombreux experts-métiers et apprentis qui, à leur tour, devront partager leurs connaissances.



Particulièrement attaché à la préservation du patrimoine horloger, Karl-Friedrich Scheufele, président de la Chronométrie Ferdinand Berthoud et co-président de Chopard, a souhaité prendre part au projet « Naissance d’une montre 3 » et ainsi soutenir la Time Æon Foundation. Onze garde-temps Ferdinand Berthoud seront réalisés dans le cadre de cette initiative et le premier exemplaire sera vendu aux enchères au bénéfice de la fondation.




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