Union des talents et des savoirs, coopération et partage : « Naissance d’une Montre » fédère les artisans autour de la préservation des connaissances de l’horlogerie.
Après avoir dévoilé la fusée-chaîne et les machines-outils qui seront utilisées pour réaliser les garde-temps de « Naissance d’une Montre 3 », le troisième acte de ce projet met en lumière la richesse du tissu horloger et les acteurs œuvrant pour la réussite de cette initiative.
Le voyage importe autant que la destination. Le célèbre adage épouse les contours de la démarche « Naissance d’une Montre » depuis 2009. Il donne également corps au projet d’entreprise confié aux équipes de Chopard et de la Chronométrie Ferdinand Berthoud, dirigées par Karl-Friedrich Scheufele, et qui porte aujourd’hui ce troisième chapitre, visant à garantir la pérennité du savoir-faire horloger traditionnel.
L’objectif patrimonial du projet « Naissance d’une Montre 3 » se révèle aujourd’hui autour du thème de la collaboration. Il s’agit, de manière très littérale, de faire « labeur commun », c’est-à-dire de revivifier le tissu collaboratif de l’arc qui s’étire de Genève au Jura, en passant par Neuchâtel. Depuis trois siècles, il constitue la colonne vertébrale du savoir-faire horloger et s’incarne au sein de métiers, d’ateliers, mais aussi d’outils et d’ouvrages, disséminés dans ces vallons et vallées.
La vocation de « Naissance d’une Montre 3 » est de perpétuer cette culture de partage. Au-delà des musées et associations horlogères, l’initiative vise à réunir les talents d’hier et d’aujourd’hui, à rassembler leurs notes et croquis, à fédérer leur savoir au profit d’un objectif commun : non pas le garde-temps en lui-même, mais la préservation de tous les savoir-faire qui lui donnent vie.
La Time Æon Foundation a vu le jour dans ce but en 2005. Forte de son expérience acquise à travers les projets « Naissance d’une Montre 1 et 2 », elle met aujourd’hui à contribution son réseau et ses connaissances, afin que ce troisième volet puisse voir le jour dans les meilleures conditions.
De cet esprit collaboratif émerge ainsi une véritable guilde horlogère fondée sur le partage des connaissances, dont les acteurs mettent tout leur savoir-faire au service de la création d’un garde-temps exceptionnel, portant la signature de la Chronométrie Ferdinand-Berthoud.
Parmi les membres participant activement au projet, nous pouvons mentionner l’entreprise Greubel Forsey, qui, à travers la Time Æon Foundation, a mis à disposition ses propres experts, ou encore l’horloger indépendant Vianney Halter, qui a apporté son expertise pour la réalisation traditionnelle de la fusée-chaîne (construction, finition), dont on sait déjà qu’elle fera partie du projet « Naissance d’une Montre 3 ». Il en va de même pour Sylvain Pinaud, également indépendant, qui a distillé ses précieux conseils concernant l’usage de tours particuliers qui serviront à tailler axes et pignons.
Les acteurs institutionnels, gardiens des archives horlogères, ont également été des ressources précieuses. L’École d’Horlogerie de Genève a prêté main forte au projet, en sélectionnant et en mettant à disposition un certain nombre de documents d’époque retraçant le fameux « tour de main » des grands horlogers locaux des siècles passés.
Des notes manuscrites, croquis à main levée, mais aussi traités d’horlogerie de Ferdinand Berthoud ou de Louis Moinet forment également la matière première sur laquelle les horlogers de « Naissance d’une Montre » travaillent. Le Musée International d’Horlogerie (MIH) de La Chaux-de-Fonds, a ouvert ses cahiers d’inventaire, grâce auxquels furent remises en perspective les connaissances d’un certain nombre de machines traditionnelles, notamment pour tailler la fusée. De nouveaux outils sont d’ailleurs à l’étude, découlant de ces observations d’archives.
« Ensemble, nous ne servons pas seulement la cause de la montre, mais surtout la démarche collaborative qui la précède », explique Karl-Friedrich Scheufele. « Être légataires d’une telle histoire est un devoir et il est appréciable de constater que les acteurs de l’horlogerie œuvrent dans un but commun : perpétuer la transmission et préserver cette mémoire ».
Les techniciens et experts-métiers de Chopard ainsi que les artisans de la Chronométrie Ferdinand Berthoud progressent actuellement dans la phase d’étude du prototype. Le premier garde-temps de cette édition limitée à 11 exemplaires est, quant à lui, attendu courant 2024 et saura séduire les collectionneurs en dévoilant un organe réglant inédit, conçu dans la plus pure tradition horlogère.
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A propos de « Naissance d’une montre »
« Naissance d’une montre » est un projet collectif créé en 2009 afin de remédier à la perte des savoir-faire traditionnels horlogers. Au sein d’une fondation créée à cet effet, la Time Æon Foundation, un petit nombre d’horlogers indépendants d’exception et de maisons de Haute Horlogerie se sont réunis dans le but de documenter, préserver et former des élèves afin d’assurer la transmission de cet héritage.
Cette mission se matérialise par la réalisation de garde-temps fabriqués et décorés à la main, à l’aide de machines anciennes et manuelles et sans assistance numérique. Chaque création est le fruit du travail de nombreux experts-métiers et apprentis qui, à leur tour, devront partager leurs connaissances.
Particulièrement attaché à la préservation du patrimoine horloger, Karl-Friedrich Scheufele, président de la Chronométrie Ferdinand Berthoud et co-président de Chopard, a souhaité prendre part au projet « Naissance d’une montre 3 » et ainsi soutenir la Time Æon Foundation. Onze garde-temps Ferdinand Berthoud seront réalisés dans le cadre de cette initiative et le premier exemplaire sera vendu aux enchères au bénéfice de la fondation.
