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Episode 4 - L'art de la construction du boîtier

Âme protectrice du mouvement, le boîtier d’une création de la Chronométrie Ferdinand Berthoud est d'une rare complexité, exclusif à la manufacture et entièrement assemblé à la main.


C’est le seul élément d’une création Ferdinand Berthoud que l’on pourra toucher, sentir, dont on pourra caresser les courbes et percevoir les angles et reflets. C’est aussi le seul qui se patinera par l’empreinte du temps. Il se parera d’une manière unique des lignes de vie de son propriétaire. Le boîtier du Chronomètre FB 1 est une authentique création manufacture. A ce titre, il partage nombre de points communs avec le mouvement qu’il protège en son cœur.


Ancré dans le temps présent


Son dessin est probablement ce qui le distingue le plus. Le boîtier du modèle FB 1 est de forme octogonale. Cette géométrie audacieuse s’est imposée pour ancrer cette collection dans la modernité et affirmer son identité. La collection se veut hors des sentiers battus, créative et unique. Son boîtier est le manifeste de cette ambition.


De l’art de la construction modulaire


Sa construction est d’une complexité singulière. La forme octogonale du boîtier est obtenue par l’assemblage de quatre éléments. Deux cornes situées à 12 et 6 heures s’associent aux éléments latéraux à 3 et 9 heures afin de donner forme aux huit côtés de l’octogone. Chacun de ces quatre éléments présente une finition manuelle qui lui est propre, voire une composition qui est la sienne : or, platine, bronze, titane céramisé ou acier cémenté. Cette construction modulaire permet à la Chronométrie Ferdinand Berthoud d’offrir de multiples variations de finitions.


Chacun de ces éléments est dit « rapporté ». Si l’horlogerie est familière des cornes rapportées, comme c’est ici le cas, le boîtier du Chronomètre FB 1 est exclusivement et intégralement constituée d’éléments rapportés et entièrement assemblée à la main, autour d’un container rond qui accueille le mouvement manufacture. Ce cylindre central étanche a été dessiné en prenant référence sur les tambours (boisseaux) en cuivre tels que Ferdinand Berthoud (1727 – 1807) les décrivait dans son Traité des Horloges Marines de 1773. Cette construction atypique est également une référence explicite aux suspensions à cardan visant à maintenir horizontales les Horloges Marines conçues par Ferdinand Berthoud. La Chronométrie éponyme s’est d’ailleurs également inspirée de ces créations afin de concevoir les boulons de cornes qui fixent ces dernières au boîtier.


Une construction historique en cylindre


Ce cylindre est un élément caractéristique du modèle FB 1 : grâce à lui, le mouvement est construit de manière verticale, et non à plat comme la quasi-totalité des mouvements horlogers. Un ensemble de piliers encadre le calibre manufacture et ses organes vitaux, comme le tourbillon ou la fusée-chaîne. Deux à quatre hublots (selon le modèle) ont été aménagés sur la carrure du boîtier pour les apercevoir : outre le plaisir esthétique d’admirer ces organes en mouvement, c’est là encore une référence directe aux Horloges Marines de Ferdinand Berthoud, qui possédaient déjà, il y a plus de deux siècles, de telles ouvertures pour que l’éminent horloger ou le préposé aux garde-temps sur un bateau d’expédition scientifique puisse s’assurer de la bonne marche de ses Horloges.


Un assemblage dans les règles de l’art


La construction du boîtier ne répond à aucun standard horloger. De facto, elle ne pouvait se faire avec des outils génériques. Pour cette raison, la Chronométrie Ferdinand Berthoud a elle-même conçu la plupart de ses outils destinés à l’assemblage manuel du modèle FB 1. C’est là une exigence de bienfacture doublée d’un respect patrimonial : Ferdinand Berthoud lui-même fabriquait ses propres outils, comme en attestent ses nombreux traités horlogers.


Au sein des ateliers de la manufacture, aucun outillage mécanisé ou industriel n’est toléré : tout est assemblé à la main. Même la colle, habituellement utilisée pour les verres saphir, a été proscrite. Le verre saphir est donc chassé manuellement et assure une étanchéité à 30 mètres. Il en va de même pour les hublots latéraux.


Ces détails que nul ne verra


La Chronométrie Ferdinand Berthoud a œuvré pour que le boîtier du Chronomètre FB 1 transcende les standards horlogers, en se concentrant sur d’infimes détails dont seuls ses horlogers ont connaissance. Ainsi, la glace saphir, chevée et cintrée, offre une courbure interne différente de sa courbure extérieure, de manière à minimiser les reflets et déformations formés sur sa surface. De même pour les finitions des éléments rapportés du boîtier, dont toutes les surfaces cachées par l’assemblage possèdent exactement le même niveau de finition manuelle que l’ensemble des surfaces visibles.



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