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Episode 3 - L'art de la décoration

Les créations Ferdinand Berthoud se sont rapidement imposées comme un summum de finition et de décoration. Visite guidée d’un art à part entière, à la croisée des siècles, où même l’invisible doit être absolument parfait.

 

La finition d’une pièce de Haute Horlogerie ne saurait être autre que manuelle. Chez Ferdinand Berthoud, ce dogme est érigé en règle de travail. Il a une portée très concrète : aucun outil de finition industriel n’est autorisé au sein de la manufacture. Seule la main de l’homme travaille l’or, le platine, le maillechort, le bronze ou l’acier.


Ainsi, chaque pièce est unique. Les angles polis le sont au bois de gentiane. Cette plante typique des montagnes possède une tige qui, une fois coupée et délicatement passée sur une surface, en révèle tout l’éclat. Ce procédé connu depuis des siècles est toujours utilisé par la Chronométrie Ferdinand Berthoud.

 

250 ans de traditions


Ferdinand Berthoud est né dans le Val-de-Travers, tout comme ses parents. La Chronométrie éponyme l’est également. En ces lieux chargés d’histoire, la « Cote de Genève » n’a pas droit de cité. On retrouve en revanche les finitions traditionnelles de la Haute Horlogerie, polissage, satinage, cerclage, étirage, moulurage, etc. Chaque composant possède sa propre finition.


Toutefois, la Chronométrie Ferdinand Berthoud finit ce qui se voit mais également ce qui ne se voit pas – ou, plus exactement, ce que seul l’horloger verra lors de l’entretien de la pièce. C’est ainsi que le mouvement est décoré en intégralité, même ses composants invisibles sans démontage préalable. C’est le cas pour l’intérieur de la carrure du boîtier, l’envers de tous les ponts, pignons et rouages etc.

 

Et pour 250 ans de plus...


L’idée qui préside à tous les développements de Ferdinand Berthoud est l’excellence. Ce n’est pas qu’un objectif horloger : prendre la suite de Ferdinand Berthoud, c’est se placer dans la continuité d’un homme dont les pièces étaient destinées au Roi de France ainsi qu’aux têtes couronnées d’Europe et à la grande noblesse. Décoration et finition devaient (et doivent toujours) être à leur paroxysme. C’est pour cette raison que les composants du mouvement ne sont pas contrôlés avec une loupe au grossissement x2,5, comme le veut l’usage, mais x6,7. Ce niveau d’exigence est presque unique en Haute Horlogerie.

 

Des matériaux créés pour traverser les siècles


Aujourd’hui, la manufacture s’engage sur la longévité de ses finitions. La maison a développé pour cela un boîtier en acier cémenté habillant son modèle régulateur FB 1R. Ce procédé consiste à bombarder de molécules de carbone sous haute pression une boîte en acier. Objectif : combler sa porosité naturelle. C’est une saturation de matière qui, seule, garantira à la pièce une exceptionnelle longévité. Comme celles de Ferdinand Berthoud lui-même, dont les créations âgées de plus de 250 ans sont encore toutes en parfait état de conservation.

 

Le saviez-vous ?


Le L.U.CEUM à Fleurier compte en ses murs une pendule astronomique unique, réalisée par l’horloger-mécanicien lui-même vers 1775. Outre ses qualités techniques, c’est l’esthétique de son socle qui a attiré le regard de la Chronométrie Ferdinand Berthoud : son marbre présente un décor à damier tout à fait original. C’est lui qui a inspiré la décoration motif pyramide. Toutefois, le socle de cette pendule n’étant pas inhérent à la pendule elle-même, la manufacture n’a pas voulu trahir la rigueur originelle de Ferdinand Berthoud : ne doivent être retrouvées sur les créations de la maison que le style des pendules et chronomètres de Berthoud, rien d’autre – fut-ce leur socle ! La maison a donc légèrement modifié les angles de ce motif pour qu’ils soient différents de  ceux du damier de 1775.


 

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